Au CHU G.Touré - Fatoumata et le Dr. Moumine Diarra

La petite FATOUMATA, aussi jolie que beaucoup trop fluette pour ses 5 ans, a déjà perdu sa maman. Elle est élevée, à Bamako, par sa grand-mère, elle-même veuve. Le papa est « gardien dans un champ » ce qui, au Mali, est un terme générique, qui, comme « cultivateur » veut dire qu’il n’a pas vraiment d’activité assurée ni régulière. Comme bon nombre d’enfants maliens, (toutes les photos de voyage le montrent), Fatoumata présentait une hernie ombilicale. La plupart du temps, les enfants vivent très bien avec cette excroissance, seulement disgracieuse quand elle est volumineuse. L’intervention chirurgicale n’est nécessaire que lorsque la hernie devient douloureuse.

Fin septembre 2014, Fatoumata a présenté de fortes douleurs pendant trois jours.

Prise en charge par l’association à la demande du Dr. Moumine Diarra, le 8 Octobre, elle a été opérée au CHU Gabriel Touré par le Chirurgien-Pédiatre Yacaria COULIBALY. Deux jours d’hôpital, un cout pour Les Cerfs-volants de Goulven se limitant à 350 €, et le 30 Octobre, Fatoumata était « en pleine forme »…

Nous avons bien demandé (et affecté une petite somme pour cela) que l’enfant fasse l’objet d’un contrôle de pédiatrie générale, et d’un suivi de sa croissance. Là-dessus, nous n’avons pas beaucoup d’illusions : seront toujours là après notre aide, la pauvreté de sa grand-mère, la nutrition déséquilibrée voire insuffisante, l’inexistence totale au Mali d’une Politique de Santé Publique à destination des enfants (Classement mondial 2012 du Mali pour le taux de mortalité des enfants de moins d’un an : 219 sur 221, juste devant le Niger et l’Afghanistan ; taux 33 fois supérieur au taux français…)

Si une sage-femme française lit par hasard ces lignes, peut-elle nous poster sur ce site Internet quelques lignes de conseils simples pour ses consœurs maliennes, que nous pourrons facilement diffuser à nombre d’entre elles, afin d’éviter la formation de ces hernies ombilicales chez les nouveau-nés, ce qui, semble-t-il, peut se faire sans trop de moyens…
Fatoumata et sa grand-mère