La collaboration entre le Dr. Mamadou KONE et notre association a commencé en 2011. Le Dr. Koné exerçait à l’époque en médecine générale et petite chirurgie à la Clinique Médicale du Fleuve à Mopti. Depuis, il s’est spécialisé en Dermatologie et Chirurgie Réparatrice, et a repris pour cela quatre années d’études au CNAM de Bamako, où il a obtenu son D.E.S., et où il exerce aujourd’hui.

Dr Koné

Avec le temps, Mamadou Koné est devenu un référent précieux de l’association au Mali: détection des malades, surveillance, transport, contact avec les familles…Aussi, lorsqu’il a indiqué que, pour parfaire sa spécialisation, un stage complémentaire en France était quasiment obligatoire, a-t-il été rapidement décidé de le soutenir. Son projet s’est concrétisé dans des conditions optimales grâce au Professeur Dominique Chabasse, enseignant-chercheur à la Faculté de Médecine d’Angers (ville jumelée avec Bamako) et praticien au CHU (jumelé avec le CHU du Point G à Bamako). Son stage, très profitable et efficace de l’avis unanime des trois professeurs qui l’ont accueilli, s’est déroulé du 4 avril au 17 juin 2016, partie en Service de Dermatologie, partie en service de Chirurgie réparatrice.

De plus, M.Koné a eu la grande chance de pouvoir suivre au même moment les cours d’un Diplôme Universitaire en Chirurgie réparatrice des cancers cutanés de la face; il est revenu quelques jours en France en Janvier 2017 pour assister aux cours qui lui manquaient ; la soutenance de son mémoire et l’obtention du diplôme sont prévues le 22 Juin prochain. Les Cerfs-volants de Goulven ont financé le premier billet d’avion, le logement à Angers, et les frais de séjour; le Dr.Koné faisant son affaire personnelle de la perte de revenu pour sa famille pendant ces périodes. Le comité angevin de jumelage des deux hôpitaux a gracieusement pris en charge les frais de voyage aérien pour l’obtention du diplôme et la Faculté de Médecine a accordé la remise maximale des frais d’inscription.

Cette formation est l’illustration concrète d’un transfert durable de compétence médicale. Le Dr. M.Koné sera d’autre part le seul à Bamako à détenir dans cette spécialité récente un Diplôme Universitaire français. Outre l’avantage de lui permettre, par un nombre déjà croissant de patients, de faire vivre un peu mieux sa famille, cela lui ouvre bien des portes, auprès de ses confrères et des établissements hospitaliers. A lui, et par la même occasion, aux Cerfs-volants de Goulven… Maïmouna, Diby, Kamba ont déjà directement bénéficié de ce nouveau savoir-faire sans avoir à quitter leur pays.

Cette collaboration, tissée progressivement au fil de dossiers quelquefois difficiles, et complétée par une communication régulière, annule la distance, lorsqu’il faut prendre des décisions urgentes ; elle permet maintenant d’assurer sur place un suivi régulier de nos actions et une surveillance fiable des patients. Nos rencontres à Angers, suivies de petits séjours en Bretagne, ont contribué à compenser l’impossibilité actuelle, pour les membres de l’association, de faire le voyage dans le sens Quimper-Bamako. 

Dr Koné en Finistère

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15 Février 2018 

En 2017, les évènements se sont accélérés, et favorablement, pour le Dr. M. Koné.

D’abord, le Diplôme d’Université obtenu à la Faculté de Médecine d’Angers en Juillet 2017.

diplôme de DUDr. Koné Chapelle du Mont St Michel 24 Juin 2017

Puis, fin 2017, à Bamako, le succès au concours de praticien hospitalier du Mali, dans sa spécialité. Enfin, une rémunération régulière pour la famille, même plus que modeste…

Le Dr. Koné va sans doute continuer à faire de temps à autre des petits séjours en France (et donc dans le Finistère) car le professeur qui l’a accueilli à Angers, envisage de l’aider à compléter à distance son cursus universitaire. Pour l’association, la collaboration avec le Dr.Koné autorise un fonctionnement maintenant tout à fait rodé, nullement compromis par la situation actuelle du Mali.

Ceci a permis une amélioration évidente du nombre et des conditions de prise en charge de nos jeunes patients maliens dans leur pays, grâce notamment au réseau de praticiens de diverses spécialités que l’expérience nous a permis de constituer petit à petit ; grâce aussi au développement de contacts positifs dans des établissements hospitaliers de plus en plus diversifiés.