Amadou - Intervention du 14 12 2017

Avec Amadou, nous revenons à la chirurgie traumatologique… et à l’Hôpital de Kati.

 

C’est en effet le major de cet établissement qui a sollicité l’association pour ce jeune garçon. (Nés à l’occasion de l’opération de Kadidia, nos premiers contacts avec cet hôpital militaire sont intéressants : construits par les français, les bâtiments sont vétustes mais bien équipés en matériel médical; notre médecin-référent indique avoir des relations très positives avec les praticiens hospitaliers ; et l’administration accepte des aménagements financiers).

Amadou est un enfant, d’ethnie songhaï, qui habite à Kita-ville. Scolarisé à l’école primaire publique, il vit dans une « concession commune » familiale avec sa mère, Fatoumata, 30 ans, et sa petite sœur de 3 ans. La maman fait vivre ses enfants grâce à un petit commerce de fruits et légumes de saison. Comme beaucoup d’hommes de la région de Kita, le père a tenté, il y a environ deux ans, la migration vers l’Europe. Il donnait régulièrement des nouvelles à sa famille jusqu’à son séjour en Lybie, il y a environ un an, mais depuis, plus rien…La mère d’Amadou peut seulement pleurer.

Le 11 décembre 2017, l’enfant a fait une mauvaise chute dans la cour de l’école. Déféré à l’Hôpital de Kati, il y a été pris en charge par le Dr. Sanogo (chirurgien ayant opéré Kadidia quelques semaines avant), et les radios ont révélé une fracture du fémur droit. Vu le dénuement de la mère, le chirurgien a pensé à solliciter l'intervention des Cerfs-volants de Goulven.

Le 14 décembre, il a été procédé à la réduction de la fracture sous anesthésie générale, avec un plâtrage de la taille au pied. Amadou est resté à l’hôpital jusqu’au 2 Janvier 2018, date à laquelle les radios de contrôle ont confirmé une évolution favorable de la fracture (vérifiée par le Dr. Bernard Charton). Le cal osseux étant encore jeune, le Dr. Sanogo a maintenu le plâtre pour 15 jours. Après avoir hésité, nous avons préféré prolonger d’autant le séjour de l’enfant à l’hôpital, les conditions d’hébergement chez sa tante à Bamako (pas d’accès à l’hygiène, natte à même le sol…) risquant de générer escarres, infections, voire fracture secondaire. Le major de l’hôpital a de son côté accepté de garder Amadou pour un prix de journée de …15 euros.

Amadou-Contrôle du 02 Janvier 2018

De même, lors de la radio du 16 Janvier, toujours rassurante, a-t-il été décidé une dernière prolongation de 15 jours, l’administration de l’Hôpital acceptant cette fois de poursuivre le séjour à titre gratuit. 

Amadou a été déplâtré le 31 Janvier 2018 et a quitté aussitôt le CHU de Kati. Il a commencé sa rééducation, et restera à Bamako le temps de celle-ci. Une consultation de contrôle est prévue à Kati mi-février.

Pour l’association, le coût global du dossier d’Amadou, a été de 1 330 € seulement, l’enfant et sa maman étant logés et nourris par une tante à Bamako pendant leur séjour.

Amadou 31-01-2018 Déplatrage